VOLET TRAITEMENT
Nos travaux des dernières années nous ont menés à une meilleure compréhension des mécanismes impliqués dans le développement :
1 | des tumeurs primaires |
2 | des métastases |
3 | de la résistance aux médicaments |
4 | et de conditions physiopathologiques menant à l’acquisition d’un phénotype cancéreux invasif (TEM). |
La compréhension, au niveau moléculaire et cellulaire, de l’ensemble de ces mécanismes nous a inspiré le développement de stratégies de conjugaison de peptides et de vectorisation de médicaments pour un meilleur ciblage des tumeurs.
L’identification de biomarqueurs/récepteurs de surface pour certains cancers nous a menés à créer de nouvelles molécules anticancer. Il s’agit d’agents cytotoxiques ou de composés phytochimiques couplés à des séquences peptidiques ciblant les récepteurs surexprimés par les cellules cancéreuses. Cette stratégie nous permet ainsi d’optimiser et rendre plus spécifique notre intervention thérapeutique envers des patients cibles dans une approche du type « médecine personnalisée ».
Applications thématiques des conjugués
Cancer colorectal
Un lien étroit a été observé entre les maladies inflammatoires de l’intestin et l’apparition subséquente du cancer colorectal. L’objectif de ce projet consiste à évaluer les effets de nos conjugués peptides-phytochimiques anticancer sur l’expression des cytokines pro-inflammatoires ainsi que sur leurs actions cellulaires et moléculaires afin de contrer le développement du cancer colorectal.
Autres maladies chroniques
Il est possible d’envisager que nos peptides puissent être conjugués à toutes sortes de molécules thérapeutiques pour d’autres indications que l’oncologie afin d’augmenter leur internalisation ou leur activité pharmacologique dans des cellules cibles exprimant leurs récepteurs. Ces peptides peuvent donc être conjugués à :
1. des anticorps monoclonaux thérapeutiques (anti-HER2, anti-EGFR, anti-PD1),
2. des anticorps conjugués à des molécules anticancéreuses (antibody drug conjugates),
3. des anticorps bispécifiques,
4. ainsi que des siRNA.
D’autres applications peuvent être envisagées dans l’acheminement de nanoparticules ou liposomes contenant des molécules thérapeutiques. Enfin, ces nouvelles entités chimiques pourront être administrées comme monothérapie ou en combinaison avec tout autre agent ayant des propriétés anticancéreuses.
Cancer du cerveau
Nos travaux des dernières années ont conduit au développement de stratégies de vectorisation permettant le transport d’une grande variété de médicaments du sang vers le cerveau qui, autrement, ne pouvaient pas traverser la barrière sang-cerveau. En partenariat avec l’entreprise montréalaise Angiochem, le développement de conjugués thérapeutiques peptidiques qui ciblent des tumeurs ou des métastases cérébrales a pu être ainsi envisagé et a conduit au développement de l’ANG1005, un nouveau dérivé des taxanes. Il est présentement en études cliniques et offre une lueur d’espoir aux femmes atteintes du cancer du sein avec métastases cérébrales récurrentes pour lequel aucun traitement n’était encore disponible.
Cancers gynécologiques
Nos travaux nous ont menés à identifier des mécanismes de reconnaissance et d’internalisation de médicaments que nous pouvons, dès lors, cibler de façon plus efficace, particulièrement dans les cancers gynécologiques de l’ovaire, du sein, et de l’endomètre. L’objectif de ce projet consiste à évaluer les effets de nos conjugués peptides-médicaments sur ces mécanismes. Le développement clinique futur pourrait offrir de nouvelles alternatives thérapeutiques aux femmes atteintes de ces cancers.